Hotsuma-Tsutae Le Livre de l'Homme (Chapitre 38) [Sommaire] [Japonais] [Anglais]


L’Empereur Keiko, Yamatotake
et l’assujettissement des Kumaso


Au 3ème mois de la 2ème année de son règne, le souverain Woshirowake Tarihiko (connu plus tard comme l’Empereur Keiko) fit de la Princesse Harima-no-Inahi Oiratsume sa compagne principale.

Le 15ème jour du 12ème mois de la 3ème année, la compagne principale prit part à la fabrication traditionnelle de gâteaux de riz plats (mochi-hana), devant servir de décorations joyeuses lors des célébrations du Nouvel-an, en se servant d’une meule à riz. Pendant son séjour, les contractions de l’accouchement commencèrent et elle donna naissance à des jumeaux.

Au premier de leurs jumeaux, ils donnèrent le nom de Mochihito Wousu et au second celui de Hanahiko Kousu, en souvenir des circonstances de leur naissance (“wousu” signifiant grande meule et “kousu” petite meule). Tous deux grandirent en bonne santé, mais plus tard, l’aîné devint faible et poltron, alors que le cadet déployait la force d’une vingtaine d’hommes.

Au printemps de la 12ème année, le souverain apprit que les deux filles de Kanhone à Mino étaient les plus jolies du pays. Aussi dépêcha-t-il immédiatement son premier fils, Wousu, pour faire venir les filles. Mais à peine arrivé à Mino, Wousu fut captivé par la beauté des deux soeurs et il eut avec elles des relations illicites. Il s’attarda ensuite à Mino et ne donna plus aucune nouvelle à son père. A l’époque, il n’avait qu’onze ans, mais il mesurait déjà huit paumes. Le souverain réprimanda le prince et il lui interdit de revenir à la cour.

Au 7ème mois de cette année, le clan des Kumaso du Pays de Tsukushi (Kyushu) refusa de payer tribut. Sans tarder, le gouverneur de cette province avertit la cour et réclama du souverain qu’il vienne dans la région. Aussi Woshirowake se mit-il en route le 15 du 8ème mois et il arriva à Saba dans la région de Suhafu (actuellement une partie de la Préfecture de Yamaguchi) le 5 du 9ème mois. Tourné vers le sud, le souverain déclara : « Un air maléfique se lève ; ce n’est pas de bon augure ! »

Il envoya ses serviteurs Takemoro d’Ono et Unade de Ki en compagnie de Monobe Natsuhana en éclaireurs, afin d’observer les mouvements de l’ennemi.

C’est alors qu’ayant appris la venue du souverain dans la région, une femme appelée Kankashi, chef de clan local, apparut tout à coup en bateau. Elle avait déraciné un arbre “sakaki” sur le Mont Shizu (dans l’actuelle Préfecture de Fukuoka) et elle avait accroché une épée à huit poignées dans ses branches supérieures, un miroir à huit poignées dans ses branches moyennes et un joyau incurvé “magatama” dans ses branches inférieures. Après avoir déployé une bannière blanche de la proue à la poupe de son bateau, elle déclara :

« Mon peuple ne veut pas se rebeller et nous sommes loyaux envers la cour du souverain. Mais ceux que l’on appelle Hanadare sont déloyaux et ils se répandent dans tout le pays en se servant de faux patronymes. Ils ont établi leur campement à Usa et ils y poussent de grandes clameurs. D’autres encore portent le nom de Mimidare. Ceux-ci sont cupides, ils spolient le peuple et ils sont rassemblés sur le cours supérieur de la Rivière Mike. Un autre groupe, appelé Asahagi, s’est réuni à la Rivière Takaha où il reste à l’affût. Michiori et Yiori sont cachés à la Rivière Midorino, où ils tirent parti des ravins abrupts pour piller et razzier. Tous ces scélérats se sont installés à des points stratégiques et ils empêchent le passage. Ils se considèrent comme des chefs, mais vous devez les écraser. »

Takemoro imagina alors un stratagème. Il plaça des tas de vêtements “hakama” de soie rouge et d’autres présents sur des charrettes qu’il fit parader pour attirer Asahagi. Quand les brigands s’approchèrent pour satisfaire leur curiosité, ils furent tous massacrés comme un seul homme.

Woshirowake se dirigea ensuite vers Nagawo dans le Pays de Toyo (actuellement une partie de la Préfecture de Fukuoka), où il se fit construire un palais comme capitale provisoire.

Au 10ème mois, il atteignit le village de Hayami (actuellement dans la Préfecture d’Oita). Le dirigeant local, une femme du nom de Hayamitsume, eut vent de la présence du souverain et elle vint le saluer en personne. « Dans les cavernes de Nezu vivent deux terricoles, appelés Aokumo et Shirakumo, dit-elle. Et sur la plaine de Negi à Naori, il s’en trouve trois autres, appelés Uchizaru, Yata et Kunimaro. Chacun de ces cinq dirige une vaste horde d’hommes. Si nous ne les attaquons pas avec force, ils formeront une puissante armée. »

Incapable d’avancer, le souverain tint immédiatement conseil à un palais temporaire dans le village de Kutami. « Nous allons attaquer de toutes nos forces ces adversaires embarrassants, dit-il. Craignant pour leur vie, les rebelles se disperseront et chercheront refuge de façon séparée. C’est ainsi que nous pourrons facilement les vaincre. »

Ils allèrent alors couper des troncs de camélia sur les montagnes pour en fabriquer des maillets. Les hommes les plus forts furent choisis pour brandir les maillets. Grâce à eux, il se frayèrent un passage dans les montagnes et allèrent massacrer tous les terricoles qui se cachaient dans les cavernes. Autour de la Rivière Inaba, la terre fut ainsi imprégnée de leur sang.

Ensuite, ils allèrent attaquer Uchizaru. Alors qu’ils franchissaient le Mont Negi en venant de Tsubaki-ichi, l’ennemi décocha une volée de flèches plus drue que la pluie. Dans l’impossibilité d’avancer, le souverain retourna à Kiwara, où l’on se livra à la divination selon le Futomani. De cette façon, ils conçurent une stratégie qui permit de vaincre Yata dans la plaine de Negi. Uchizaru implora alors le souverain d’accepter sa soumission, mais sa requête fut refusée. Aussi se jeta-t-il dans les rapides avec Kunimaro où ils périrent ensemble.

Le onzième mois, Woshirowake arriva dans la province de Hiuga où il construisit le palais provisoire de Takaya. Le 5ème jour du 12ème mois, il tint conseil afin de décider comment vaincre les Kumaso. Le souverain en personne énonça ceci : « J’apprends que les Kumaso sont dirigés par les deux frères Atsukaya et Sekaya, qui commandent à tous et se font appeler les “Braves Kumaso”. Personne n’est à même de résister à leur force et le nombre des nôtres est limité. Si nous mobilisons les gens du lieu pour combattre à nos côtés, beaucoup de vies seront perdues. Maîtrisons ces rebelles sans avoir recours aux armes. »

Entendant ceci, un des ministres s’avança et dit : « Atsukaya a deux filles, appelées Fukaya et Hekaya. Toutes deux sont d’une grande beauté et ont un coeur intrépide. Nous devons préparer de précieux cadeaux, les attirer par ruse et saisir l’occasion pour les capturer. » « Qu’il en soit ainsi » répondit le souverain qui fit préparer les plus belles soieries pour tromper les femmes. Il les invita alors à ses côtés et leur accorda tout le confort possible.

La soeur aînée Fukaya dit alors : « Ne craignez rien, mon seigneur, faites-moi confiance car j’ai imaginé un plan. » Entraînant plusieurs hommes avec elle à la maison, elle donna à boire à son père Atsukaya une grande quantité de liqueur de riz. Lorsqu’il s’affala pour dormir dans son envivrement, elle coupa la corde de son arc et le fit massacrer par les hommes.

Le souverain fut si horrifié par l’acte d’infidélité de Fukaya qu’il la tua. Mais il éleva Hekaya, la cadette, au rang de gouverneur local. La mariant à Toriishikaya, le fils de son oncle Sekaya, il lui permit de perpétuer la lignée sous ce titre.

Woshirowake resta ensuite à son palais temporaire de Takaya pendant six années, jusqu’à ce que le Pays de Tsukushi soit complètement rentré dans le rang. Entre-temps, il avait pris comme compagne Mihakase, la fille d’un chef local, qui donna le jour au Prince Toyokuniwake. Par la suite, la mère et le fils restèrent à ce palais comme gouverneurs de Hiuga.

Le 12ème jour du 3ème mois de la 17ème année, le souverain se rendit dans la plaine de Nimo dans la région de Koyu (actuellement dans la Préfecture de Miyazaki). Regardant vers l’est, il réfléchit aux jours d’autrefois et déclara :

« Le Souverain Céleste Ninikine, notre auguste ancêtre, a gravi le sommet du Mont Takachiho où il repose dans le soleil matinal. Là, tourné vers sa compagne (Est) et gratifié des bienfaits du haut et du bas (ka-mo), il se transforma en divinité. C’est de là que vient le nom de ce pays : ‘Ka’ représente kami, le ‘haut’ ou la lumière qui éclaire le ciel, tandis que ‘mo’ représente shimo, le ‘bas’ ou la providence accordée aux gens d’en bas. Pour faire bonne mesure, il divisa la pluie envoyée par les divinités tonitruantes, transmettant l’humidité aux rizières et l’abondance à la population. Ces bonnes actions découlaient de l’esprit divin de celui que nous appelons maintenant Kamo Waketsuchi (”Diviseur de l’Eclair”).

Animé de ces pensées, le souverain vénéra la divinité. Se souvenant du ciel de sa capitale, il composa le chant suivant :
Hashikiyashi wakihe no katayu
Kumoitachi kumo ha Yamato no
Kuni no maho mata tanabiku ha
Aokaki no yama mo komoreru
Yamashiro ha inochi no maso yo
Kemihiseba tata miko omoe
Kunoyama no shirakashi no ye o
Usu ni sase kono ko

(« Qu’ils sont doux les souvenirs de ma maison d’où se lèvent les nuages, ceux-là qui protègent le Pays de Yamato. Encadré par les rangées de montagnes bleues qui l’entourent, Yamashiro est l’essence même de la vie proprement dite. S’il y a de la fumée, pensez à un enfant dont la chevelure est parée de branches d’un chêne à feuilles persistantes provenant du Mont Kagu ! »)
Pendant le 3ème mois de la 18ème année, il effectua un tour de la province avant de repartir vers la capitale. Approchant de la rivière Iwase à un endroit appelé Hinamori, il vit au loin une grande foule et il dépêcha Hinamori le Jeune pour demander ce qu’ils souhaitaient. A son retour, il expliqua : « Les gouverneurs locaux et les habitants se sont rassemblés pour vous offrir un festin dans la maison d’une femme appelée Izumi ». Tandis que Woshirowake continuait son périple, le 3ème jour du 4ème mois, il fit venir les frères Kumatsuhiko, les chefs de la région de Kuma (actuellement une partie de la Préfecture de Kumamoto). Le frère aîné répondit à l’appel, mais le cadet refusa. Aidés de Kumatsuhiko l’Aîné, les ministres tentèrent de persuader le cadet de se conformer à la requête, mais il persista dans son refus. Aussi le mirent-ils à mort.

Le 20ème jour, ils traversèrent vers une petite île au large d’Ashikita. Le soleil dardait ses rayons et le souverain demanda de l’eau, mais il n’y avait aucune source d’eau fraîche. Yamabeko Hidari adressa une prière aux cieux et, tout-à-coup, une source d’eau pure jaillit d’un affleurement de roches. Il en offrit au souverain qui donna à l’île le nom de Mizushima (Ile de l’eau).

Le 1er du 5ème mois, ils se hâtèrent par bateau vers Yatsushiro. Comme la nuit était tombée, ils ne savaient pas à quel endroit du rivage ils allaient accoster. Aussi le souverain ordonna-t-il : « Dirigeons-nous vers l’endroit où le feu brille. »

Ils arrivèrent finalement au rivage et demandèrent comment s’appelait l’endroit. « Le village de Toyo à Yatsushiro » lui dit-on. Ils demandèrent alors qui faisait brûler le feu, mais les villageois répondirent : « Nous ne savons pas qui est l’auteur de ce feu. Ce n’est pas le feu d’un homme, mais un feu inconnu. » C’est pourquoi le souverain appela l’endroit “Shiranu Hi no Kuni”, ou le “Pays du Feu Inconnu”.

Le 3ème jour du 6ème mois, ils traversèrent en bateau de Takaku vers le Village de Tamagina, où ils tuèrent quelques terricoles, portant le nom de Tsuzura. Le 16ème jour, ils arrivèrent au Pays d’Aso. De toutes parts, ils ne virent qu’un vaste paysage d’où toute habitation humaine semblait absente.

A haute voix, Woshirowake se demanda : « Y a-t-il quelqu’un ici ? » A cet instant, deux divinités apparurent, s’appelant Asotsuhiko et Asotsuhime (le Prince et la Princesse d’Aso).

« Pourquoi demandez-vous si ce pays est habité? » dirent-ils.
« Et qui êtes-vous donc? » s’enquit le souverain.
A leur tour, ils répondirent : « Nous sommes les divinités locales, mais notre sanctuaire a été détruit. » Apprenant ceci, le souverain ordonna immédiatement de leur construire un sanctuaire splendide. Les divinités se réjouirent et ils défendirent vaillemment leur sanctuaire. En conséquence, les habitants construisent des fermes et la prospérité revint dans leur pays.

Le 4ème jour du 7ème mois, ils entrèrent dans le Palais de Takata à Tsukushi-par-delà (connu plus tard comme Chikugo, actuellement dans la Préfecture de Fukuoka). Là, un vieil arbre géant, mesurant bien 970 empans de long, s’était écroulé. Mais les gens passaient dessus comme si de rien n’était, en chantant :
Asashimo no mike no saohashi
Mahe tsu kimi iya watarazu mo
Mike no saohashi

(«Un pont d’arbre dans la gelée matinale, même feu notre souverain ne l’a pas franchi, ce pont d’arbre dans la gelée matinale ! »)
Woshirowake s’enquit alors à propos de cet arbre. Un vieil homme lui répondit : « C’est un kunugi*. Avant qu’il ne s’effondre, son ombre s’étendait le matin jusqu’au sommet du Mont Kishima (actuellement dans la préfecture de Saga) et, le soir, jusqu’au sommet du Mont Aso. C’est vraiment un vieil arbre sacré. » Pour cette raison, l’on donna à ce pays le nom de “Mike” (Arbre Sanctifié).
(* Kunugi = une sorte de chêne)

Traversant le pays de Yatsume, le souverain regarda vers le Cap Awa et il découvrit au loin le Mont Mae. « Les plissements de la montagne sont magnifiques. Des divinités y vivraient-elles? » se demanda-t-il. A ceci, Saru Woumi, le gouverneur de Minuma, répondit : « La divinité féminine Yatsume réside à son sommet. » Pour cette raison, la région fut connue par la suite comme le Pays de Yame.

Au 8ème mois, ils arrivèrent au village d’Ikuba. Tandis qu’ils continuaient leur banquet, les préposés à la table oublièrent d’apporter les plats. Le chef du village en expliqua la raison en disant : « Il y a bien longtemps, alors qu’un prince céleste visitait cette région, il a voulu partager notre nourriture. A cette occasion aussi, les serviteurs en oublièrent la vaisselle que nous appellons ‘ukuba’ ou ‘yiha’ dans notre dialecte local. Ils ont fait cela en souvenir de cette heureuse occasion. »

Le 8ème jour du 9ème mois de la 19ème année, Woshirowake arriva finalement au terme de son périple de Tsukushi et il s’en retourna au Palais de Hishiro à Makimuki (actuellement dans la Préfecture de Nara).

Dans la 27ème année, les Kumaso s’insurgèrent à nouveau, défiant l’administration du souverain. Le 10ème jour du 10ème mois, le souverain décréta que, cette fois-ci, c’était le tour de Kousu, son second fils, d’aller les combattre. Apprenant ceci, Kousu demanda : « S’il y a de bons archers ici, qu’ils m’accompagnent. » A ceci, les ministres répondirent à l’unisson : « Otohiko de Mino est de loin le meilleur. » Et ils dépêchèrent aussitôt Katsuragi Miyado pour mander d’urgence Otohiko. Celui-ci assembla ses serviteurs Ishiura no Yokotate, Tago no Yinagi et Chichika Inagi qui se joignirent à l’expédition.

Le Prince Kousu et sa suite arrivèrent à Tsukushi au 12ème mois. Là-bas, ils espionnèrent en secret les mouvements des Kumaso et ils étudièrent le relief du pays. Un jour, Toriishikaya (fils de Sekaya), un Kumaso courageux, assembla son clan en vue d’une grande fête au bord d’une rivière. Apprenant ceci, Kousu se déguisa au moyen des vêtements d’une jeune femme dans lesquels il avait caché une dague. Il alla alors se mêler à un groupe de jeunes filles endormies et il attendit son heure.

Toriishikaya aperçut bientôt cette fille au noble aspect, vêtue d’habits raffinés. Il s’approcha d’elle et, la prenant par la main, il l’introduisit dans sa chambre. Il l’assit sur une natte luxueuse et s’amusa avec elle en sirotant de l’alcool.

La nuit s’avançait et, dans son état d’ébriété, Toriishikaya baissa progressivement sa garde. Kousu comprit que le moment était arrivé. Retirant sa dague de son vêtement, il la planta dans la poitrine de l’ennemi. Son geste avait été si rapide que Toriishikaya n’eut pas le temps de résister. A peine put-il lever la main pour contenir le mouvement de Kousu en disant :

« Retiens ta dague, je te supplie ! J’ai quelque chose à te dire. » Kousu retint sa main et le laissa parler : « Je t’en prie, dis-moi qui tu es » gémit Toriishikaya. « Je suis Kousu, le fils du souverain Woshirowake » répondit le prince valeureux.

« Je suis le plus puissant de ce pays. Personne ne me surpasse et tous m’obéissent. Mais je n’ai jamais vu un homme aussi vaillant que toi. Aussi, me permettras-tu de te donner un nom? » Le Prince accepta. « A compter de ce jour, puisses-tu être appelé Yamatotake, le Brave de Yamato. » Ce disant, il rendit le dernier soupir. Yamatotake dépêcha alors Otohiko et ses hommes qui s’en allèrent massacrer le reste des guerriers et réalisèrent ainsi une victoire totale.

Terminant le voyage du retour de Tsukushi par la mer, le Prince accosta d’abord à Kibi dans le Détroit d’Anato. Là, il se débarrassa de quelques brigands violents, puis il massacra tout un clan de scélérats à Kashiha, Namiha (actuellement Osaka).

A son arrivée à la capitale, il fit son rapport à son père. « Guidé par l’esprit de mon souverain, je suis parvenu à vaincre les Kumaso par la puissance de mes bras, dit-il. Comme tous ont été massacrés, la paix et la prospérité reviendront certainement dans les pays de l’ouest. Mais Anato de Kibi et au Gué Kashiha de Namiha, il restait des pirates qui razziaient les territoires de la côte et empêchaient de traverser sans danger. Comme ces brigands gênants étaient la source de toutes sortes de calamités, je les ai facilement vaincus et j’ai ainsi ramené la sécurité aussi bien sur la terre que sur la mer. »

Woshirowake fut très content d’entendre ces nouvelles. En effet, le rapport de son fils, revenu à la capitale après avoir vaincu les Kumaso et avoir acquis ainsi une remarquable stature, lui rappelait ses propres aventures passées à Tsukushi, où rien ne lui faisait peur.

Le souverain accorda alors à Kousu, dont le nom fut alors changé en Yamatotake, des cadeaux généreux en reconnaissance de ses exploits dans la pacification du pays.

(Extrait du 38 ème aya de Hotsuma-Tsutae. Traduction japonaise contemporaine par Seiji Takabatake)

- FIN -

Sources:
Hotsuma-Tsutae (Archives Nationales, Tokyo) Hotsuma-Tsutae (traduction d'époque par Waniko Yasutoshi, env. 1779)


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